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premıeres ımpressions

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26 juin 2006

Retour de Syrie et Jordanie

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Nous quittons Istanbul de nuit après une course-poursuite en taxi, direction Antakya ( Antioche ) d’où nous comptons prendre un car pour Damas. Bien évidemment, le lendemain, nous apprenons que le dernier bus est parti deux heures avant notre arrivée. C’est donc pour nous l’occasion de re-visiter la vieille ville d’Antakya et son somptueux musée des mosaïques, avant de nous glisser, harassés, dans les draps sales d’un hôtel de passe à 3 euros la nuit. Le lendemain, dans le car qui nous conduit en terre syrienne, je commence à  angoisser de me retrouver à nouveau plongé dans ce beau pays le liberté et de tolérance qu’est la Syrie. Et j’ai bien tord : Damas n’a rien de comparable avec ce que nous avions déjà pu voir. Ici, pas (ou peu) d’agressivité, et le voile « gant de toilette » n’est pas de mise. Rompu aux turquerie, je m’étonne du flegme des commerçants, qui nous gratifient d’un « Salam » bienveillant quand nous rentrons dans leur magasin, avant de nous laisser vaquer à nos occupations ( «  Eh bâtard, ça t’arracherait la gueule de me racoler un peu ? »). La vieille ville de Damas est somptueuse, et nous passons deux jours à tourner dans les rues tout droit sorties des Mille et unes nuits autour des souks. Nous nous arrêtons à la mosquée des Omeyyades, qui décevra au plus haut point le voyageur en quête de barbus fanatiques et d’intransigeance dogmatique : ici, les enfants jouent au foot, les papys dorment sur les tapis de prière, les gros moustachus discutent à voix haute ; c’est tout juste si des couples illégitimes ne s’envoient pas en l’air à côté du mihrab… Puis visite du mausolée de Saladin, celui-qui-l’a-mis-profond-aux-croisés, star locale ( après bien sûr ce bon vieux président de la République Arabe Syrienne, dont le faciès si charismatique et le regard si franc s’étale partout à  travers le pays).

A la suite de quoi nous prenons un taxi collectif pour opérer la liaison Damas-Amman. Et là, nous avons vraiment de la chance, nous tombons sur une Suisse-allemande convertie à l’islam qui nous raconte plein de trucs passionnants ( Le saviez-vous : les Juifs mettent du sang d’enfants musulmans dans leur pain…). 3 h 30 de pur bonheur.

Nous ne nous attardons pas à Amman ( qui n’a pas grand intérêt) et prenons un bus direction Madaba, d’où nous rayonnons ensuite alentours sur les traces des héros de la Bible. Du haut  du mont Nébo, nous observons, tels Moïse, la Terre promise ( en l’occurrence, doublement promise par ces cons de rosbeef, puisque devant nous s’étend la ville de Jéricho ). Et là, j’ai beau être un sans-dieu bouffeur de curé à mes heures, j’ai des petits guilis  dans le ventre. En pleine crise mystico-existentielle, le Roudou se croit obligé d’allumer un cierge dans les ruines d’une basilique byzantine. Juste au cas où, on ne sait jamais. Puis direction, le « site du baptême », là où JC aurait été arrosé de l’eau du Joudain par son copain saint Jean-Baptiste.  Stupeur : le Jourdain est en fait une petite rivière de rien du tout, loin du fleuve majestueux que j’avais fantasmé.  La faute à ces chafouins d’Israéliens, prompts à détourner une grosse partie du fleuve en amont. Nous sommes à 5 mètres de l’Etat hébreux, dont le drapeau monoétoilé flotte au vent sur l’autre berge. Dire qu’il y a quelques années, ce petit coin de paradis était accaparé par les bas-de-front en uniforme. C’est quand même bien la paix.

Pour finir la journée en beauté, escapade à la mort morte, bain de boue et baignade rapide dans une eau au taux  de salinité 6 fois plus élevé que la normale. Dire qu’on flotte est un doux euphémisme.

Le lendemain, nous décidons de descendre la route du Roi en transport en commun. Mission périlleuse. En fait, la Jordanie est organisée selon un axe nord-sud ( ou l’inverse, ça dépend comment on se place). 3 axes routiers traversent le désert de part en part, d’Amman à la frontière saoudienne.  La route du Roi, la plus vétuste, la plus sinueuse, mais la plus belle est ainsi désertée au profit des autres voies à grande vitesse. Pour parcourir les 150 km qui nous séparent de Dana, nous nous levons à 5 heures du mat’ ; dire que j’avais la tête dans le cul serait inexacte, je pense qu’elle était remontée jusqu’à l’œsophage ! Après X changements de véhicules et la traversée de vallées magiques, nous arrivons à 14 heures à Dana, minuscule village de pierre niché au sommet d’un canyon classé parc naturel ( la Jordanie compte ainsi plusieurs dizaines de parcs naturels jalousement protégés). Et ce qui devait être une étape d’une nuit au Dana tower hotel s’est transformé en un séjour réparateur de 3 jours dans un cadre somptueux, où nous avons alterné entre randonnée dans le canyon et discussions à bâtons rompus avec Nabil, propriétaire de la pension, son neveu Hamzi, et quelques-uns de ses neuf frangins. Des gens adorables, à l’image du peuple jordanie.

Après ce petit break, nous prenons la route de Pétra, passage obligé de tout bon touriste mettant le pied sur le sol jordanien. La cité nabatéenne, sculptée à même la roche, s’étend sur des dizaines de kilomètres-carrés. Impressionnant. Ces gars-là ne devaient pas être des manchots. Nous faisons la visite avec un Américain en volontariat en Jordanie, qui parle plus ou moins couramment l’arabe et connaît bien le site, ce qui nous permet de l’aborder par les petits sentiers des montagnes ( fait chaud !). Nous comptions étaler la visite sur deux jours, mais une occaz en or se présente à nous : Mike, un pote de  notre désormais pote, volontaire comme lui, part le lendemain pour le Wadi-Rum avec une (sa) copine, où il a un plan pour dormir dans le désert sous tente bédouine. Let’s go comme on dit en américain.

Les deux jours qui suivirent furent géniaux. A n’en pas douter, mon meilleur souvenir du séjour. Trip de 5 h à l’arrière d’un pick-up défoncée dans une immensité sableuse percée çà et là de barres rocheuse plantée à angles droit. Sable rouge, sable blanc, sable noir. Soleil partout. Génialissime. Après une sieste à l’ombre d’un bloc de pierre « tagué » par des tribus arabes pré-islamiques, nous escaladons un promontoire rocheux. A la clé, un magnifique coucher de soleil. Waouh. Puis repas au coin du feu, et dodo à la belle étoile ; belle étoile, c’est d’ailleurs le cas de le dire, puisque dans ce no man’s land, à cent lieues des lumières de la ville, le ciel brille de mille feus.

Le lendemain, Morgane et moi disons adieu à nos amis américains open-minded ( je savais pas que ça existait), pour monter dans un bus pour Aqaba, la ville jordanienne le plus au sud, sur la mer rouge, à une poignée de kilomètre de l’Arabie Saoudite. Là encore, nous nous éternisons sur place, mais en même temps on n’a pas trop envie de quitter ce pays qu’on aime tant. Morgane verse dans la plongée sous-marine (son dada), tandis que moi, muni de mon masque, mon tuba, ma bouée-canard et mes brassières, je pars à la découverte du monde multicolore de la barrière de corail, en choppant l’air de rien les pires coups de soleil de ma vie… Là encore, vision saisissante : à ma gauche, l’Arabie Saoudite. Devant moi, l’Egypte, et les contreforts du Sinaï. Légèrement à droite, Elat, station balnéaire prout-prout d’Israël. Comment a-t-on pu se foutre sur la gueule dans un paysage si beau ?

Puis c’est le retour. Aqaba-Istanbul. 50 heures à la louche, 10 moyens de transport, deux jours sans enlever mes chaussures… Passablement sur les genoux, une idée me taraude : quand vais-je retourner dans ce pays si doux où j’ai passé deux semaines d’extase ?

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16 mai 2006

Là où ya d'l'égéenne ya du plaisir

Ereintés par un semestre de dur labeur, mon aimée et moi-même avont décidé de nous accorder un petit "break" comme disent nos frères-ennemis d'outre-Manche. Direction la côte égéenne donc,à commencer par Ephèse, petit joyaux archéologique ayant vu son sol foulé par pas mal de stars de l'Antiquité ( citons pêle-mêle les Grecs, les Perses, les Romains, les Goths, les Byzantins, avec en guest la soeur de Cléopâtre elle-même; hé iiii monsieur...).

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Après avoir pris nos quartiers dans la petite ville de Seljuk, dominée par les ruines de la basilique Saint-Jean (construite par les Byzantins là où aurait été enterré l'apôtre du même nom;hé iiiiiii monsieur), nous avons pu ( hé i monsieur) obsverver les ruines d'une des sept merveilles du monde,j'ai nommé le temple d'Artémis. Quand je dis ruine,je suis sympa, parce c'est tout pété. Trois cailloux dans un marécage. Avec un nid de cigogne au sommet de la seule colonne plus ou moins debout. L'arnaque quoi. Heureusement que c'était gratos parce que moi sinon j'aurais tapé un scandale. Après on s'est dit qu'on avait fait trop de trucs d'intello, qu'on avait envie de faire trempette et de se mettre les doigts de pieds en éventail sur une plage avec une glacière de Kro à côté du transat. Nous avons donc foncé direction le parc naturel de Guzelcamli, petit bijoux à la faune et à la flore luxuriante. Un peu trop même. Parce que les cochons sauvages qui viennent fouiller dans la glacière prédemment citée, moi j'aime pas ça. Sea, sangliers and sun en somme...

28 avril 2006

Lale

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Avec l'arrivée des beaux jours, la ville d'Istanbul s'est paré de quelque trois millions de tulipes. Cette fleur était jadis un des symboles du palais ottoman, et reste associée à l'ancienne capitale des sultans. D'où, politique touristique oblige, la multiplication ad infinitam de massifs de "laleler" dans toute la ville, alors même que le musée de Topkapi lui consacre une expo. Plus fleuri, tu lipe.

28 avril 2006

Deux milit' au pays d'Emir

Il y a de ça pas très longtemps, deux joyeux lurons ont quitté leur Pas-les-Os d'adoption pour venir dérider les stambouliotes de coeur que nous sommes. Un séjour placé sous le signe de l'Aaaaaaaambiance. Les deux compères ont tout de suite annoncé la couleur : " on arrive à 2h00 du mat',

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prépare ton thermos de kawa". Aaaaaaaambiance. Puis tout est allé très vite. Trop vite sniff. Aya sofia, Topkapi, Besiktas, Ortakoy, Sultanahmet, Bebek, le Bar Duck,le Melek, puis, tels des clowns d'hopitaux, ils ont tiré leur révérence, ne laissant dans leur sillage qu'ammmbiance et joie de vivre. Denis et Guillaume ont dardé de leur chaleur humaine la morne ville d'Istanbul. Merci. C'était bien.

25 janvier 2006

Folle Kar

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L'Istiklal Caddesi sous la neige...

Aujourd'hui, les téméraires Français de Galata se sont aventuré dans les rues d'Istanbul couvertes d'un blanc manteau neigeux des plus immaculé. L'occasion d'admirer la ville sous un jour nouveau, mais surtout de se "les geler gavé". Avec la vague de frois venue de Sibérie qui s'installe, la ville aux sept collines est complètement paralysée et l'université a fermé ses portes en pleine période d'exams ( c'est ce qu'on appelle avoir le cul bordé de nouilles). Bref, la vie s'écoule au ralenti, entre batailles de boules de neige, dicussions à bâtons rompus sur les températures de la ville sibérienne de Tura ( - 54 prévus pour samedi dixit yahoo météo) et bossouillage sans conviction.

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23 janvier 2006

Du sang neuf dans la maisonnée

Depuis quelques semaines, l'appart jusqu'alors paisible de la mahalesi sokak résonne du rire gras du dénommé Vincent, alias Bixente. Blagues en rafale, pets tonitruants, rots à décaloter les cardinaux, le bougre n'est pas le dernier pour la déconne. Plus ça tache et plus on s'attache.

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23 novembre 2005

Mises à jour

J'ai ajouté quelques photos à l'album "au fil des jours" ainsi que celles que tous attendaient avec fébrilité, j'ai nommé les portraits de Kiki ( voir Kiki la tortue).

21 novembre 2005

Nouveau coloc

Le parquet de l'appartement ottoman resonne desormais des pas d'un nouveau colocataire. Taciturne et ( parfoıs tres) introverti, d'aucun pourrait penser qu il s agıt d un autiste. Maıs il n en est rien : Kiki, dont la plaque pectorale fait baver d'envie ce cher Pavlos pourtant pas si mal foutu que ca, peut etre tres expensive maıs a sa maniere. Infatigable exploratrice de la salle a manger, amatrice de peinture et de feuilles de radis, cette petite tortue graeca est desormais la mascotte de la maisonnee...

6 novembre 2005

Retour de Cappadoce

Ca y est, après moult rebondissements, annulations, retards, une bonne dose de stress, de chiasse et de découragement, nous sommes de retour sur nos terres gênoises. Avant de m'effondrer, épuisé, dans ma couche, je m'en vais vous narrer notre parcours dans la Turquie profonde.

Partis lundi juste après un partiel ( foiré), nous avons de justesse sauté dans un train direction Kayseri, charmante petite bourgade de 8OO OOO habitants à seulement 15 heures de train d'Istanbul. Arrivés sur place après une nuit mouvementée ( famille nombreuse + musulman fervent qui allume la lumière à 2h30 pour prendre son repas avant le lever du soleil = yeux rouges le lendemain), pour avons pris un bus pour Goreme, village de vieilles maisons semi-troglodytiques. Nous avons pris nos quartiers dans une pension de gros routard à même la roche. A partir de là, nous nous sommes lancé dans des randonnées vers des lieux magnifiques aux noms chantants ( vallée rose, vallée rouge, vallée des épée, vallée de l'amour ). Nous avons pu découvrir quelques bijoux, des églises et monastères troglodytiques du V ème siècle ornées de fresques ainsi que la ville souterraine de Kaymakli, creusée il y a 4000 ans par les Hittites puis améliorée par les Chrétiens se cachant des envahisseurs dans les quelques 8 étages sous terre. Après quoi nous sommes retourné vers Kayseri, ville historique des Seldjoukides comme l'atteste une imposante forteresse.

En fait je suis fatigué, je poursuivrai mon récit demain inch allah.

26 octobre 2005

Un dimanche aux îles des princes

A l'occasion d'un dimanche fort ensoleillé, une petite troupe de Français à pris le large, direction les îles des princes. Ces neuf petites îles se situent  à une heure de bateau d'Istanbul, sur la mer de Marmara. Elles étaient occupée, à l'époque byzantine, par des monastères orthodoxes, avant d'abriter des palais d'été pour princes ottomans. Nous avons débarqué sur Bürgük Ada, mini-île de Ré locale, lieu de villégiature de stamboulotes friqués. Hormis les voitures de la Polis, seuls les vélos et les voitures à cheval  sont autorisés à circuler ( oui, ça pue la merde.) ; aussi, courageux que nous étions, nous nous sommes empressé de louer des VTT aux pneus dégonglés et aux pignons cassés pour faire les 12 km de tour de l'île ( Ouais, ça a l'air de rien, mais ça monte vachement). Malheureusement, le monastère saint-Georges, vestige orthodoxe du Xème siècle, n'a pu être joint - peut-être que les 2km de monté à 15 % nous ont effrayé, qui sait ?

(Quelques (piètres) photos sont en ligne, je vais récupérer celles de Manu pour compéter l'album !).

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